Écrit par ELODIE VANIER , le 13 avril 2016
Amiante | Soyez le premier à commenter cet article...
Selon le centre international de recherche sur le cancer (Circ), chaque année en Europe ce sont 15.000 décès qui sont dus à l’amiante, soit la moitié des morts dus à des maladies contractées sur le lieu de travail. « Chaque décès de ce type est évitable » selon le Dr Jakab, directrice de l’OMS pour l’Europe. Et pourtant, 15 pays (principalement de l’est) sur les 53 que comptent les états membres de la région européenne pour l’OMS l’utilisent toujours. Ces pays s’en servent pour les matériaux de construction et continuent à en produire et à en exporter vers des pays en voie de développement (2 millions de tonnes chaque année selon un spécialiste américain de l’environnement). Ces pays importateurs n’ont pas conscience du danger et ne prennent ainsi pas de mesures de sécurité particulières pour les travailleurs de l’amiante. Alors, pourquoi malgré la haute connaissance du danger, l’industrie de l’amiante est-elle toujours en vie dans bons nombres de pays ? C’est la question que s’est posée le média « Vice » en se rendant dans la ville Russe, la « bien » nommée « Asbsest » (Amiante en Russe) où l’activité économique repose essentiellement sur l’exploitation de cette fibre minérale (Pour activer les sous-titres en français, cliquez sur l’icône en bas à droite de la vidéo).http://www.vice.com/fr/video/lamiante-et-ses-enjeux-575
La France a interdit l’utilisation de toutes les formes d’amiante depuis 1997. Cependant, nous sommes encore loin d’avoir éradiqué l’amiante de notre quotidien. On dénombre près de deux millions de travailleurs susceptibles d’y être exposés chaque jour, et encore 60kg d’amiante par habitant toujours en place dans nos bâtiments. Le constat est alarmant, chaque année, entre 2200 et 5400 cancers liés à ce produit sont diagnostiqués. Et ce n’est malheureusement pas fini, ce produit étant « un tueur silencieux » ; ce sont près de 70.000 décès liés à l’amiante qui sont à redouter dans les années à venir.
Pour prévenir le risque en France, toutes les transactions (vente, location) ou les travaux qui incluent un bien immobilier dont le permis de construire a été délivré avant le 1er juillet 1997 doit impérativement faire l’objet d’un diagnostic amiante qu’il soit avant-vente, avant travaux, avant démolition, des parties communes ou encore même dans les enrobés.
Pour assurer la sécurité de tous, le diagnostiqueur immobilier intervenant sur un bien potentiellement amianté doit être formé et certifié au risque amiante. Une formation dite SS4 existe également pour former les travailleurs susceptibles d’intervenir sur l’amiante comme les couvreurs, les électriciens, les plombiers, les menuisiers ou encore les ramoneurs par exemple.
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